Comme chacun le sait, la mode change et évolue très vite, selon les mœurs et les coutumes d'un pays. Les années 1960 constituent une phase révolutionnaire dans l’histoire de la création vestimentaire, qui voit l’essor d’une mode venue de la rue. L’image de la femme apprêtée des années 50, aux formes très dessinées, s’estompe au profit d’une silhouette plus plate, plus géométrique. En 1960, un vent de liberté et de jeunesse souffle sur les garde-robes. A Londres, la "mini-jupe" fait son apparition, à l'initiative de Mary Quant. Cette tendance s'érige alors en symbole de l'indépendance féminine. La mini-jupe se porte avec des bottes, qui deviennent à la mode, été comme hiver. Pour la première fois, le pantalon n'est plus seulement le symbole du sexe fort. De nombreux couturiers proposent des ensembles, composés d'un pantalon et d'une veste à col montant, pour les femmes. La robe trapèze connaîtra un grand essor tout au long de la décade. Le monokini fait également son apparition sur les plages - le bikini était encore réservé aux stars hollywoodiennes, ou aux "pin-ups". On y voit également le triomphe des motifs à fleurs, les pois, les rayures et autres formes géométriques. Le look des années 60 pour hommes est surtout celui des chemises cintrées et des cols de chemises longs et évasés.
Concernant les coiffures, certaines femmes délaissent leur longueur pour des coupes garçonnes et affirment leur égalité avec les hommes, d'autres suivent le mouvement hippie et misent sur des cheveux longs et une raie au milieu tandis que les hommes se laissent pousser les cheveux et les pattes. Pour vous faire une idée plus précise, regardez ces photos : ici, ici, ici, ici,ici,ici et ici.

La contre-culture a servi à désigner un mouvement culturel né aux Etats-Unis dans les années 1960 : « le mouvement hippie » qui se présentait comme l'antithèse de la culture dominante à tous les niveaux. Ce mouvement s'inspira fortement des beatniks qui étaient des jeunes intellectuels révoltés, individualistes et aventuriers venant pour la majeure partie des couches défavorisées du peuple. Ce mouvement social et littéraire Américain, né dans les années 1950, dont les principaux acteurs furent Ginsberg, Kerouac, Burroughs, était contre les valeurs et le mode de vie des Etats-Unis et la société traditionnelle.
Depuis les années 1920, la musique Jazz est très à la mode. Les plus célèbres Jazzmen sont, sans doute, Miles Davis et Wayne Shorter. Le gospel est également très apprécié chez les Protestants Noirs. Une chanteuse française commence également une carrière fulgurante aux Etats-Unis, dans les années 1950 : Edith Piaf. Au sein des familles pauvres, on écoute énormément la radio alors que le poste de télévision fait sa première entrée dans les familles blanches et riches. L'année 1962 voit même apparaître la télévision en couleur. C'est une vraie révolution dans les ménages. A cette époque, les femmes lisent énormément les magazines de mode, ainsi que les premiers magazines de célébrités. C'est avec grand regret que l'Amérique apprend la mort de Marilyn Monroe, en 1962.
Les années 1960 sont également marquées par un bouillonnement culturel intense aux États-Unis : les Américains qui poursuivent des études sont de plus en plus nombreux. Les générations du baby-boom forment une jeunesse qui consomme de nouveaux produits culturels

La société de consommation, aux Etats-Unis, est en place depuis quelques années, maintenant. L'apparition de la télévision permet la mise en place de publicités, qui poussent le consommateur à acheter. C’est le début de l’ère des grandes surfaces commerciales et la fin des petites épiceries de quartier. C’est également l’essor du prêt-à-porter et la disparition des petites couturières. Les appareils électriques se développent grâce à la présence de l'électricité dans de nombreuses habitations. La femme moderne fait du sport, fume, conduit, travaille.
Dans les familles blanches et riches Américaines, il est de coutume d'avoir une Bonne Noire. Elles sont payées très peu, pas assez pour subvenir aux besoins de leur famille, souvent nombreuse. Peu à peu, les familles Blanches font construire des toilettes, à l'extérieur de la maison ou dans le garage, pour les Bonnes. On croyait à cette époque que les Noirs avaient des maladies, qui pouvaient se transmettre si les Blancs et les Noirs utilisaient les mêmes toilettes.
La plupart des lieux publics étaient séparés : chaque couleur de peau avait sa propre bibliothèque, sa propre Eglise, ses propres toilettes, ou bars. Impossible de se mélanger. C'est ce que l'on appelle la ségrégation. Les Noirs vont peu à peu commencer à se rebeller contre cette institution, notamment grâce au biais d'importantes figures, comme Martin Luther King ou Rosa Parks..